Le coureur débutant doit lutter contre les douleurs musculaires. Le couple partagiste débutant doit se prémunir de toutes sortes de blocages (pudeur, jalousie, perte de confiance, ...).
Pourrez-vous voir votre moitié se faire prendre par un tiers ? Rassurez-vous, elle s'estompe avec le temps (la jalousie, pas votre moitié :-).
Tant que vous n'êtes que tous les deux, vous pouvez évoquer vos peurs et vos appréhensions sans retenue. Lorsque vous rencontrez physiquement d'autres partagistes, c'est une autre histoire !
Gardez à l'esprit que vos émotions/réactions risquent de vous surprendre, ou d'être plus intenses que prévues !
Vous imaginez-vous, en plein milieu d'un club libertin, hurler votre colère, pleurer sur le bar, ou gifler votre partenaire ?
Comment expliquer à votre homme que le couple qui vous accompagne ne vous inspire pas (ou plus) du tout sans les vexer et sans passer pour des malotrus lunatiques ?
Comment dire à sa compagne que la jalousie vous taraude jusqu'à l'os, alors que ses mains courent déjà sur le torse d'un autre homme ?
Vous allez utiliser un code secret connu de vous seuls. Un code clair et sans ambiguïté, facile à transmettre quel que soit l'avancement de la situation.
Par exemple, on peut convenir d'une phrase neutre que l'on peut dire aisément à tout moment... "Chéri, as-tu pensé à payer la baby-sitter ?"
Le code peut aussi être non verbal, comme se caresser la joue avec un, deux ou cinq doigts qui voudraient respectivement dire "Tout va bien", "Je suis mitigé(e)", "Je veux arrêter le jeu tout de suite".
Mettre son doigt sur son menton et dire "Je n'ai pas un petit bouton, juste là ?", voudrait dire : "Ce couple ne m'inspire pas, allons-nous en". Ou encore "Aïe !", en vous touchant la joue, comme si vous aviez mal aux dents signifierait "Je ne supporte pas cette situation, éloignons-nous, il faut que je te parle".
Soyez imaginatifs, et ne reprenez pas nos exemples, car si les codes sont connus de tous, vous serez démasqués !
N'utilisez pas de code que vous pouvez utiliser par inadvertance : si une petite toux veut dire "stop, on arrête tout !", un soudain petit gratouillement de la gorge risque de vous priver d'un moment de plaisir prometteur !
Nous insistons car nous avons vécu certaines expériences malheureuses où le code n'a pas été clairement respecté, et les conséquences émotionnelles ont pris des proportions déraisonnables.
Avec l'expérience, les codes deviennent plus sûrs et mieux respectés, mais perdent leur importance, car les situations (de jalousie notamment) sont de mieux en mieux relativisées.
Leurs codes et leur approche sont ... à revoir !
Voici deux codes qui pourront vous sauver la mise :
On utilise fréquemment le code STOP lors d'une bouffée de jalousie soudaine, intense et ingérable.
Le mot ou le geste qui veut dire STOP doit être aussi discret qu'évident entre les deux conjoints. Il doit être facilement émis et perçu, que vous soyez assis dans un bistrot, ou en train de coquiner depuis dix minutes au fond d'un lit !
Les raisons d'un malaise sont multiples... Par exemple :
Quelle qu'en soit la raison, vous serez soulagé(e) de constater que votre chéri(e) obtempère sans condition.
Selon la situation, l'endroit et l'avancement des choses, vous devrez user de vos talents d'improvisation (une brusque envie d'aller aux toilettes, un téléphone urgent à faire, voir un petit malaise pour cause de manque d'air, ...)
Une fois isolés, débriefez ! Que s'est-il passé ? Qu'est-ce qui a causé précisément le malaise ? Peut-on y retourner, ou doit-on s'éclipser pour de bon ? Vous devez écouter votre conjoint sans jugement, avec bienveillance, et ne surtout ne pas lui faire comprendre qu'il compromet la suite des événements !
Convenez ensuite clairement entre vous de la suite des opérations : désirez-vous reprendre les choses là où elles en étaient (en tenant compte des raisons qui ont poussé au STOP), ou devez-vous prendre congé de suite et définitivement ?
Prenez-votre temps pour prendre votre décision : si le couple que vous avez abandonné ne vous attend pas, c'est un milliard de fois moins grave que de précipiter les choses au prix de votre union !
Les libertins confirmés comprennent tout à fait ces "arrêts brutaux".
Le stop est le feu rouge. On ne le brûle sous aucun prétexte !
Le code "petit malaise" s'apparente au feu orange. Les événements sont supportables, mais le plaisir s'entache de gêne.
Par exemple :
Le plaisir est sorti de ses rails, mais un peu d'écoute, d'attention et d'habileté peuvent le réajuster.
Le mot ou le geste-clé "petit malaise" met en garde votre partenaire : les choses ne peuvent ni continuer ni rester telles quelles !
Trouvez un moyen de vous éclipser un instant avec votre partenaire, mais moins brutalement que dans le cas du stop. Une fois le malaise exposé, si vous pensez que cette situation peut s'arranger, retournez-y. Mais si vous sentez que le STOP guette, ne tentez pas le diable, et prenez gentiment congé, car en forçant les choses, vous risquez fort de rester tendu(e)(s) et de ne pas apprécier la suite de la soirée.