Ici, Angelo Bronzino a représenté la jalousie grimaçante et torturée
La colère, l'impulsivité, la rancune sont des états d'esprit que l'on réprouve.
La jalousie, en revanche, est considérée comme... normale ! Parfois même encouragée : beaucoup disent qu'il est impossible d'aimer sans éprouver de jalousie.
Et pourquoi pas ?
Peut-être connaissez-vous un jaloux maladif ou une jalouse extrême ? La puissance de leur amour est-elle proportionnelle à l'ampleur de leur jalousie ?
Au contraire, leur jalousie devient un sentiment pathologique de possessivité qui gangrène leur union, et se solde souvent par une rupture et/ou une dépression.
Si l'on constate que la jalousie extrême n'est pas la conséquence d'un amour extrême, peut-être pouvons-nous considérer que la jalousie tout court est aussi facultative (indésirable ?) dans une union aimante et durable ?
Nous pensons que oui, dans certains cas.
La jalousie est une réaction sentimentale très vive. C'est à la fois une peur et une douleur morale qui peut prendre des proportions démesurées, dont le sommet s'intitule "Crime passionnel"
La plupart de la population associe volontiers "tromperie" et "adultère". Or, on peut distinguer "tromperie sexuelle" et "tromperie sentimentale"
Cette dernière est peut-être la pire !
Madame, quelle situation vous rendrait le plus folle de rage ?
Répondre à cette question n'est pas facile et découvre une autre question :
Qu'est ce que "être jaloux/ouse" évoque pour vous ?
C’est ce que nous faisons de notre amour : nous fabriquons des cages dorées. Nous avons peur, parce que le ciel est immense, que l’oiseau ne revienne jamais. Pour le contrôler, nous l'emprisonnons. L'oiseau devient bagnard désespéré, l’amour devient mariage jaloux.
Inspiré d'un texte de OSHO
En fait, cette question en recèle une autre, plus générale :
A partir de quel instant est-on infidèle ?
Pour les femmes, c'est la pénétration du pénis dans le vagin qui semble représenter l'acte sexuel, la véritable tromperie sans équivoque.
Les hommes ne s'accordent pas tous sur ce point. Les femmes non plus.
Monsieur se blesse à l'idée qu'un autre homme approche sa femme physiquement. Madame a plutôt peur de perdre l'homme qu'elle aime.
Les hommes, en général, pensent que si leur femme fantasme simplement sur quelqu'un d'autre, il y a déjà tromperie. Un baiser sur la bouche d'un autre homme, et l'adultère est déjà consommé aux yeux des maris.
Pour les femmes, les limites semblent disposées différemment. Pour beaucoup, elles n'auront pas l'impression de tromper leur mari si elles embrassent un autre homme, et, plus étonnant, certaines m'ont avouée avoir fait une fellation à un autre homme sans pour autant avoir l'impression de tromper leur conjoint.
Une femme pourra faire l'effort de pardonner à son homme d'avoir visité une prostituée, mais un homme aura beaucoup plus de peine à pardonner à sa femme d'avoir craqué pour un strip-teaseur à la fin d'un de son spectacle.
Et vous, à quelle "température" considérez-vous qu'il y a "tromperie avérée" ? Lorsque votre douce moitié pose sa main sur l'épaule d'un ami avec un peu trop d'insistance, ou lorsqu'elle est envoyée en l'air toute la nuit ?
Mettez le sujet sur la table, lors d'un prochain dîner avec vos amis, nous vous garantissons une discussion des plus endiablées ! Attention aux assiettes qui volent !
Le célèbre rapport Hite indique qu'aux États-Unis, 70 % des femmes ayant plus de cinq ans de mariage déclarent avoir été infidèles au moins une fois, et 72 % des hommes.
Madame, imaginez la situation fictive suivante (Monsieur, transposez) :
Vous êtes mariée ou fiancée. Vous n'avez pas de souci majeur avec votre conjoint, à part peut être une certaine monotonie dans le couple. Admettons que votre travail (ou une autre raison) vous oblige à vous absenter quelques jours à plus de mille kilomètres de chez vous. Absolument personne ne vous connaît dans la ville.
Nous sommes samedi soir, et votre avion ne décolle que dimanche, tard dans la soirée. Vous êtes au bar de votre hôtel, vous êtes la seule cliente, vous vous ennuyez quelque peu devant votre verre et la batterie de votre téléphone portable est déchargée.
Tout à coup, c'est LE flash !!!
L'acteur, ou la célébrité qui vous plaît le plus au monde fait son apparition dans le bar (peu importe qui : Léonardo Di Caprio, Brad Pitt, Georges Clooney, Keanu Reeves, Matt Damon, Gérard Lanvin... Appelons-le : "la personne célèbre qui vous plaît le plus au monde")
Il est seul. Il s'assied au bar... Vous le regardez, il vous sourit... Vous lui plaisez manifestement ! Il s'approche de vous et entreprend la conversation... Il est sous votre charme et n'a pas bu d'alcool. Vous non plus. Vous êtes douchée, maquillée, en pleine forme et n'avez pas vos règles. Par hasard, vous avez des préservatifs dans votre sac à main (des gens de "Prévention SIDA" vous en ont donné le matin même, dans la rue)
Vous sentez alors nettement son désir, mais ce sera une aventure sans lendemain... Après un brin de conversation du meilleur goût, il vous invite discrètement et élégamment à le rejoindre pour boire une coupe de champagne dans sa chambre...
Les choses se sont précisées lentement, vous avez eu largement le temps de jauger le pour et le contre, et avez pris votre décision en votre âme et conscience. Une telle opportunité ne se reproduira sans doute plus jamais dans votre vie, et il sera très facile de cacher cette escapade sensuelle, car il n'est accompagné ni de gardes du corps, ni d'amis, ni de paparazzi.
Si vous refusez, vous n'aurez pas la moindre chance de le revoir le lendemain ni jamais.
QUE FAITES-VOUS ?
Vous répondez "E" ? Vraiment ? Si ce choix vient spontanément du fond de votre coeur, alors, il y a effectivement peu de chance pour que vous compreniez quoi que ce soit à la notion de sexualité libre... Mais alors comment se fait-il que vous ayez lu ce document jusqu'ici ? ...
Nous entendons souvent dire :
Cet aveu démontre que c'est le fait de se SAVOIR trompé(e) qui provoque la douleur, comme si le FAIT de tromper n'avait aucune importance tant que cela reste secret. Ce n'est pas l'acte en soi qui blesse, mais sa connaissance.
De bien (trop ?) nombreux couples restent ensemble alors que l'amour et le sexe ont déserté.
Ce sont les enfants, la maison, les dettes communes, le qu'en dira-t-on et le refus de l'échec qui maintiendront alors le couple artificiellement en vie.
L'adultère guette, et servira parfois de tremplin pour quitter l'autre.
C'est la mort de l'amour qui mène à l'amant et aux maîtresses, pas l'inverse !
Le cheminement mental de ceux et celles qui désirent conserver leur moralité est simple :
Tu ne fais pas = Je ne fais pas
L'égalité est correcte, mais en affaires, on appelle cela du "perdant/perdant"...
Nous n'évoquons pas ici les couples qui n'ont simplement/réellement/profondément pas envie de pratiquer le partagisme:
Il y a :
Ainsi que ces catégories que nous développons un peu plus :
Ceux-ci sont en accord avec leurs principes, la société, leur éducation et leur compagne. Certains de ces hommes sermonnent leurs amis :
Ceux qui les écoutent baisseront les yeux et se persuaderont malgré eux qu'il est temps de "rentrer dans le droit chemin"
Ceci dit, les hommes qui hurlent leur passion de la monogamie auprès de leur femme, leurs amis... et leur(s) maîtresse(s) sont légion !
Celles-ci n'hésiteront parfois pas à sermonner leurs copines "libertines" à l'aide de petites réflexions assassines :
Ceci dit, les femmes qui se clament fidèles à toute épreuve, mais qui entretiennent une (ou plusieurs) relation(s) extraconjugale(s), ne sont pas rares. Ne vous a-t-on jamais mis dans la confidence la plus secrète d'une étonnante relation adultérine ?
Ces femmes se mettent au diapason de l'univers des hommes. Elles disent à demi-mots à leurs copines moins "libérées" :
Les femmes qui les écoutent peuvent se trouver "pathétiquement coincées"..
Petit exercice : essayez de vous situer :
Il ne faut pas confondre "fin de l'amour" et "ouverture du couple". Les couples partagistes s'aiment autant que les couples traditionnels.
Les partagistes redéfinissent la fidélité. Ils ne parlent pas de fidélité sexuelle, mais amoureuse. Après tout, n'est ce pas la plus importante ?
La jalousie est un élément crucial à gérer en contexte partagiste. Les couples échangistes expérimentés ont géré leur jalousie depuis longtemps, ce qui n'est pas le cas des débutants.
Dans notre société, aimer une seule personne est noble et respectable. En aimer plusieurs est indéfendable !
La bigamie définit une personne qui a une relation sexuelle/sentimentale à long terme avec deux autres partenaires.
La plupart du temps, c’est une imposition culturelle masculine, d’ailleurs souvent condamnée par certains pays, comme la France [Définition Wikipédia de la polygamie]
Il existe pourtant des alternatives : le polyamour (aimer plusieurs personnes simultanément sans forcément se mettre en "couple" avec elles peut donner des éléments de réponse. Le polyamour ne doit pas se confondre avec la polygamie (un homme se met en "couple" avec plusieurs femmes (polygynie) sans forcément les aimer, ou l'inverse : une femme avec plusieurs hommes (polyandrie)).
Soyons clair : le partagisme n'a RIEN A VOIR avec le polyamour ni la polygamie. C'est juste le partage du plaisir sexuel pour une période allant de quelques minutes à quelques heures entre partenaires temporaires, rien de plus !
Connaissez-vous l'émission de téléréalité "L'Ile De La Tentation" ?
Ils sélectionnent quelques couples jeunes et beaux, persuadés d'être indestructibles. Ils sont transférés sur une superbe île ensoleillée et lointaine. Ils sont alors séparés. Les hommes sont logés à un bout de l'île, et les femmes à l'opposé.
Les garçons voient alors débarquer de superbes jeunes filles célibataires, tandis que les filles auront aussi droit à de beaux jeunes hommes. Les célibataires s'évertueront à faire "craquer" les membres des couples, grâce à des mises en situation machiavéliquement romantiques (dîners aux chandelles, croisières, promenades sur la plage, ...)
Il faut quand même être sacrément masochiste pour participer à un tel programme !
A quand une émission ou l'on fait jeûner les candidats pendant deux jours avant de leur mettre des petits fours dans la bouche sans qu'ils aient le droit de les avaler ?
Le partagisme est très exactement le contraire de cette torture mentale !
Vous approchez le milieu partagiste en couple, sans êtres séparés, et rencontrez d'autres... couples. Le but n'est pas de résister mais de succomber, le temps délicieux d'une ronde coquine.
La jalousie s'enracine et se cautionne par l'exclusivité sexuelle et sentimentale, car notre société tend à rendre "couple" synonyme "d'exclusivité sexuelle".
Pourquoi aime-t-on sortir au restaurant alors qu'on peut manger chaque jour chez soi ?
La réponse est on ne peut plus simple : parce que cela nous fait envie.
Les couples qui préservent une vie sexuelle exclusive, riche et passionnée après dix ou quinze ans de vie commune sont, avouons-le, exceptionnels. Et lorsque la sexualité se met à hiberner, le couple risque d'entrer dans un cycle "lassitude/tensions".
Peut-on réfréner ses envies et ses pulsions au risque de faire exploser la cocotte-minute ?
Nous n'y croyons pas !
Est-il préférable d'entrer dans une partie de cache-cache avec amants et maîtresses ?
Rien n'est moins sûr !
Sous des couverts de question naïve ("Pourquoi chercher ailleurs ?"), se masque (mal) une réprobation pure et dure. Pourquoi ne pas dire carrément : "Je suis dérangé par le partagisme car ça s'oppose à mes valeurs !"
Mais ne vaut-il pas mieux être complice que geôlier ?
Cette vision est une idée préconçue fort tenace. En réalité, le risque est quasi-inexistant.
Vous êtes censé être un couple sain, partageant un agréable moment avec d'autres couples sains.
L'embryon d'une histoire d'amour peut naître en contexte partagiste, nous en avons connu, mais c'est très exceptionnel, et il ne s'agit jamais de couples solides. Nous n'avons jamais vu un couple qui fonctionne bien se séparer parce qu'un(e) libertin(e) passait par là !
Sans vouloir vous alarmer, nul besoin de libertiner pour craindre de voir s'envoler son conjoint... Entre son travail, ses rencontres professionnelles, son club de bridge ou ses sorties avec des copains, il/elle a trente mille occasions de rencontrer quelqu'un d'autre !
Quel vilain mot, "tromper" ! On trompe quand on viole la confiance, quand on cache. On trompe sur la marchandise, sur la valeur. On trompe sur ses intentions.
Disons le tout net : pratiquer l'échangisme n'est absolument pas synonyme d'adultère. Personne ne trompe personne puisque il s'agit d'un acte délibéré et réciproquement consenti, désiré.
Lorsqu'une femme m'octroie une fellation, à côté de ma compagne qui s'excite de la situation, suis-je infidèle ?
Si j'échafaude un plan machiavélique pour tromper ma femme lors de mon prochain voyage d'affaire, n'est-ce pas là une tromperie bien plus réelle, même si la situation n'existe pas encore ?
Certains hommes mariés ont tout essayé pour tenter de convertir leur femme légitime au libertinage, sans y parvenir !
Ils arpentent les coulisses partagistes seuls, ou accompagnés d'autres libertines. Ils peuvent mal vivre cette situation, et sont torturés à l'idée de céder à leurs pulsions dans le dos de leur épouse.
Qu'est-ce qui nous dérange vraiment dans le fait d'imaginer notre conjoint coquiner avec quelqu'un d'autre ?
Les réponses sont multiples, complexes, parfois étranges ou irrationnelles.
Certains couples pensent qu'il est impensable de partager leur sexualité. Le partagisme n'est (en tout cas aujourd'hui) pas pour eux.
Maintenant, considérons le cas de figure :
Réaction a priori égoïste, mais gardons-nous de jugement hâtif.
En effet, (surtout pour l'homme), l'envie "d'essayer" une autre femme peut être très forte, voire irrépressible. Mais l'horreur d'imaginer sa femme en faire autant lui est insoutenable !
Cruel dilemme !
On comprend mieux pourquoi des centaines de millions de couples dans le monde pratiquent l'adultère caché, souvent honteux, culpabilisant, provoquant disputes, rupture et souffrance.
Certains prétendent qu'ils seraient capables de coquiner en groupe, mais seulement s'ils sont célibataires, ou accompagnés de quelqu'un dont ils ne sont pas amoureux.
Le sentiment d'être cocu est extrêmement humiliant et engendre des violentes réactions psychologiques : impression de se faire détrousser, salir, humilier, et surtout, sentiment d'être frappé d'un coup de poignard en plein coeur.
Un marécage nauséabond de haine, de désir de vengeance, de résignation, de colère tangue dangereusement dans notre esprit.
Mais le "trompeur" ne ressent pas la même chose ! La chose lui apparaît simple, légère, agréable, fraîche, excitante, sensationnelle, gratifiante...
La seule émotion négative qu'il pourrait ressentir est la culpabilité.
Sentiment culturel plutôt que spontané. Si ce sentiment était si intense, il ou elle serait simplement incapable d'adultère.
Si vous pensez "à la place" de votre conjoint, ce peut être un obstacle au partagisme.
Il y a quatre cas de figure. Essayez de vous situer : lorsque vous imaginez une première excursion partagiste :
Cas 1 et 2, vous projetez votre propre sentiment de tromperie sur votre partenaire.
Cas 1, le sentiment de jalousie est partagé.
Cas 2, vous seul(e) êtes en cause ! Prenez conscience de la subjectivité de la chose : Vous auriez l'impression de le/la tromper, mais ce n'est qu'une impression. Réglez ce problème avant de vous lancer dans l'aventure, sinon, comment pourriez-vous tirer du plaisir d'une situation ou vous avez l'impression d'être malhonnête avec votre conjoint ?
Cas 3 : Si vous ne ressentez vous-même aucune jalousie, est-ce réciproque ? Vous devez en parler, et gérer cet état de fait, sous peine de problèmes inévitables.
Autant le fantasme d'échangisme peut être diablement excitant, autant sa concrétisation peut-être anxiogène.
Il peut être difficile pour une femme de voir son homme avoir des gestes tendres auprès d'une partenaire occasionnelle, des gestes qui, jusque-là, lui étaient réservés.
C'est à vous de construire un viaduc qui vous mène du fantasme à la réalité. La rêverie n'a que faire des contingences matérielles : c'est juste une suite d'images. Le monde réel contient le fantasme ET l'aspect concret des choses.
Sa satisfaction crée la mienne. Un soir, elle s’est déplacée chez un mec qui a bâclé la chose en une petite poignée de minutes ! J'étais aussi déçu et dépité qu'elle !
La jalousie peut se maîtriser, s'amenuiser jusqu'à disparaître, mais on peut aussi la "décaler". On peut alors être jaloux d'un autre homme qui fait rire sa femme, ou encore jaloux d'un petit nom affectueux qu'un partenaire occasionnel peut donner à son mari ou sa femme.
On marche souvent sur un fil de rasoir : que peut-on se permettre de faire/dire à une autre personne que son conjoint sans égratigner sa sensibilité ? D'où l'importance des codes et règles de couple.
Entre la blessure et la chatouille, il n'y a qu'une question d'intensité de frottement. L'idée est de transformer la blessure de la jalousie en chatouille sensuelle.